Augmentation mammaire (prothèse)

Deux types de prothèses sont proposés : soit rondes soit anatomiques. Leur membrane, quelque soit la nature du contenu, est constituée de silicone. Depuis le 5 Avril 2019, l'ANSM a décidé le retrait et l'interdiction de mise sur le marché des prothèses préséentant un relief d’aspect «granités», étant alors dite texturée. Leur forme est définie quant à elle par la base et par la projection. La base peut être ronde de diamètre variable, ou calquée sur la base du sein elle-même, la prothèse étant alors dite anatomique. La projection est quant à elle plus ou moins importante, définissant un profil bas, moyen, ou haut. En jouant sur le diamètre de la base et sur la projection, on peut ainsi déterminer le volume de la prothèse. Toutes ces caractéristiques seront progressivement déterminées avec le chirurgien dans le respect de l’harmonie du corps de la patiente.

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Chirurgie mammaire

 

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Principe d'intervention

Le principe d'intervention

Cette intervention vise à augmenter le volume des seins par pose d’implants devant le muscle ou derrière le muscle grand pectoral. Trois méthodes d’introduction peuvent être envisagées : soit par une courte incision située sur la partie inférieure de l’aréole, soit par une incision dans le sillon sous-mammaire, soit enfin par une incision dans la région axillaire.

Si dans le cas d’une hypotrophie (seins de petit volume), une ptose mammaire est associée (seins tombants et/ou aréole basse), il est préférable, outre la simple mise en place d’une prothèse, d’effectuer un geste de réduction de l’enveloppe cutanée. Il en résultera une rançon cicatricielle plus importante.

Un bilan pré-opératoire est nécessaire avant l’intervention et une mammographie, et /ou échographie mammaire est souvent nécessaire.

Une anesthésie générale classique est pratiquée. Il faut voir le médecin anesthésiste au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L'intervention se déroule en AMBULATOIRE. Entrée et sortie le jour-même. En fonction des cas une nuit d'hospitalisation peut s'avérer nécessaire

L’intervention proprement dite :

L’intervention peut durer de une à deux heures en fonction de la nécessité d’un geste complémentaire associé.

  • Des incisions placées soit sur la partie inférieure l’aréole, soit dans le pli sous-mammaire, soit dans la région axillaire.
  • La loge, dans laquelle la prothèse est placée, peut être décollée devant ou derrière le muscle grand pectoral. ou préférentiellement en DUAL-PLAN (àcheval derrière la glande et le muscle)
  • Une fois la prothèse mise en place, des fils résorbables sont utilisés pour les sutures des plans profonds et de la peau.
  • Sauf cas particuliers (problème de coagulation), aucun drain n'est nécessaire
  • Un soutien-gorge modelant est placé à la fin de l'intervention.
Suites opératoires

Les suites opératoires

Précoces :

Les cicatrices rougissent durant les 3 premiers mois puis s’éclaircissent progressivement pendant 1 à 2 ans. Il est conseiller d’éviter de les exposer au soleil dans les mois post-opératoires et de réaliser des soins quotidiens, notamment par auto-massage, afin d’en améliorer encore l’aspect.

Les fils sont résorbables et sous cutanés dans la grande majorité des cas ; aucun retrait n’est donc nécessaire. Vos seins sont au départ congestionnés puis se modifient progressivement jusqu’à obtention d’un galbe harmonieux et définitif dès la fin du 2e mois.

Tardives :

Pendant plusieurs semaines, voire quelques mois ; une sensation de dureté persistera avant de s’estomper la pluârt du temps spontanément. La sensibilité des mamelons est préservé en cas d'altérations (hypo ou hypersensibilité), elle reviendra à la normale progressivement. La surveillance à distance de l’intervention devra être rigoureuse pour dépister une éventuelle rupture de l’enveloppe des prothèses. Vous devrez pour cela être revue tous les 2,3 ans par votre chirurgien esthétique. En effet, bien que très rare, une coque ou une quelconque fragilité de l’enveloppe peut apparaître. Le chirurgien, grâce aux contrôles réguliers, pourra dépister l’une de ces éventuelles complications de façon anticipée. Aucune prothèse ne doit donc être considérée comme éternelle, sa durée de vie est d’environ 10-15 ans.

Le suivi mammographique devra se faire comme pour tout autre patiente sans implant, c’est à dire à partir de 40 ans environ. Cependant, du fait de la gêne relative à la lecture des mammographies standards, il est conseillé de faire réaliser des mammographies numérisées.

Complications éventuelles

Les complications éventuelles

Bien que rares, les complications possibles sont celles de tout acte chirurgical et comprennent entre autre : cicatrices d’évolution disgracieuse, inflammation, changement de la couleur naturelle de la peau, hémorragies, hématome, infection, nécrose, trouble de la sensibilité, réaction allergique à l’un des quelconques produits utilisés, thrombo-phlébite et embolie pulmonaire, accident anesthésique imprévisible. Le tabagisme augmentant ces risques.

Les complications plus spécifiques à cette intervention sont détaillées lors des consultations préopératoires et leur signification expliquée. Parmi celles-ci, on notera la possibilité de percevoir une partie de la prothèse, bien que la consistance reste correcte au toucher. Parfois des plis et vagues peuvent apparaître. Des ruptures de l’implant peuvent survenir sur des prothèses en général anciennes et mal surveillées. Enfin, la membrane physiologique autour de la prothèse, appelée capsule péri-prothétique, durcit parfois: c’est la «coque» péri-prothétique.