Au cours des années, la plupart des femmes voient leur poitrine changer de forme et de taille. Les grossesses successives, l’allaitement, les variations de poids diminuent le contenu du sein. La pesanteur et la perte de l’élasticité cutanée altèrent quant à elle son enveloppe. Qu’ils soient associés ou non, ces différents phénomènes sont responsable de la chute progressive de la poitrine : c’est la ptose mammaire. Il y a donc déséquilibre entre contenant (l’enveloppe cutanée) et contenu (la glande mammaire).
Cette intervention vise à remodeler un sein ayant subi une modification d’aspect et de volume lié à une diminution disharmonieuse du volume du sein et un relâchement cutané. L’objectif est d’obtenir un volume et une forme harmonieuse en remontant l’aréole et le mamelon ainsi qu’en enlevant l’excédant de peau. Parfois la pose d’implants mammaires peut être mise en place pour restaurer le volume.
Le lifting mammaire ou cure de la ptose mammaire permettra de restituer une forme harmonieuse à la poitrine et de corriger la modification de ses rapports au thorax. Il est préférable d’attendre 6 mois à 1 an après la fin de votre dernière grossesse pour pratiquer cette intervention, afin d’analyser au mieux la forme définitive du sein.
En général, il faut faire une incision en forme de T inversé c’est à dire une incision autour de l’aréole, une verticale et une dans le sillon sous le sein (la cicatrice a alors la forme d’une ancre marine) soit 3 cicatrices. Dans certains cas une incision verticale à la partie inférieure de l’aréole est suffisante soit 2 cicatrices. Enfin, lorsque la ptose est minime, la mise en place d’un implant prothétique peut suffire à la corriger
Un bilan pré-opératoire est nécessaire avant l’intervention et une mammographie, et /ou échographie mammaire est souvent nécessaire.
Une anesthésie générale classique est le plus souvent pratiquée. Il faut voir le médecin anesthésiste au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Une journée d’hospitalisation est généralement suffisante.
L’intervention peut durer de une à deux heures en fonction de la nécessité d’un geste complémentaire associé.
Il est d’usage, afin que le sang ou les secrétions qui peuvent se collecter soient éliminés, qu’un drain (redon) soit laissé le plus souvent en place dans chaque sein jusqu’à 48 heures de l’intervention.
Les fils sont résorbables et sous cutanés dans la grande majorité des cas; aucun retrait n’est donc nécessaire.
Ce type d’intervention est généralement peu douloureux.
Après 48 heures, le premier pansement est retiré et remplacé par un soutien-gorge assurant une bonne contention (type soutien-gorge utilisé pour le sport). Le port d’un soutien-gorge adapté nuit et jour pendant 15 jours, puis seulement le jour pendant 15 jours, contribue aussi à limiter ces petites douleurs post-opératoires. Un traitement préventif de la thrombose veineuse est mis en place pour une durée de 8 jours pour limiter les risques de phlébite.
Vos seins sont au départ congestionnés puis se modifient progressivement jusqu’à obtention d’un galbe harmonieux et définitif dès la fin du 2e mois. Les ecchymoses s’estomperont dans un délai de une à deux semaines. Il peut être ressenti un engourdissement des mamelons pendant quelques mois.
Il convient d’envisager une convalescence d’une semaine et il est déconseillé de pratiquer des activités sportives avant la cicatrisation totale, soit environ un mois après l’intervention.
Le résultat est appréciable rapidement, le galbe du sein reste naturel et sensible aux variations hormonales et le résultat définitif ne pourra l’être qu’après un délai de deux à trois mois. Ce temps est nécessaire à l’assouplissement des seins. L’aspect du sein pourra évoluer dans le temps en fonction des modifications hormonales et des variations de poids.
A la suite d’une opération, quelle qu’elle soit, il peut survenir certaines complications, les unes inhérentes à l’acte médical et/ou anesthésique, les autres spécifiques à la plastie mammaire.
Les bonnes pratiques de sécurité limitent les risques graves mais ne les suppriment pas.
Certains risques, heureusement exceptionnels, peuvent être imprévisibles et mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel (embolie, paralysie, septicémie …). L’anesthésie comporte ses propres complications qui vous seront expliquées lors de l’entretien avec le médecin anesthésiste.
Même si les suites opératoires sont le plus souvent simples, les .complications éventuelles liées à la réduction mammaire sont à connaître :
Evolution défavorable des cicatrices : il est normal que la cicatrice s’épaississe et rougisse les premiers mois. Cet aspect lié à la réaction inflammatoire de toute cicatrisation met douze à dix- huit mois à s’améliorer et à se stabiliser. Il arrive que la cicatrice ait une évolution anormale, épaississement ou boursouflure persistant au-delà d’un an. On parle de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes (plus fréquentes sur les peaux noires). Celles-ci peuvent survenir de façon imprévisible et peuvent nécessiter un traitement particulier. Il est important de savoir en ce qui concerne les cicatrices en général, qu’elles s’estompent et seront peu visibles, mais ne disparaîtront pas.
Infection : la contamination d’une plaie, d’une cicatrice ou d’un orifice de drainage est le plus souvent sans gravité. Elle nécessite rarement un traitement antibiotique mais plutôt des pansements qui seront effectués avec une plus grande fréquence.
Hématome : le saignement post opératoire est quasi systématique et entraîne des ecchymoses (bleus) sur la peau pendant une à deux semaines. Il peut provoquer un hématome qui se traduit par un gonflement et une tension douloureuse. Il est parfois nécessaire de ré intervenir : pour évacuer l’hématome et contrôler la cause de celui-ci. En cas de saignement important une transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire. -altération de la sensibilité du mamelon: Elle est presque systématique et récupère progressivement en quelques mois.
La nécrose : C’est la perte d’une zone cutanée plus ou moins étendue qui peut altérer le résultat esthétique : perte de peau, perte du mamelon. Elle est favorisée par la prise de tabac. C’est pourquoi l’arrêt du tabac est vivement conseillé au moins trois semaines avant et après l’intervention. En cas de nécrose, un geste complémentaire à distance (un an) peut s’avérer nécessaire.
Centre Chirurgical d’Aromance
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